AccueilLa psychanalyse en crise... tant mieux
Galaxie PsyHormis quelques irréductibles, aujourd'hui chacun consulte ou a consulté un psy. Pour lui, pour un enfant, pour son couple, dans son entreprise... Réduite à quelques praticiens viennois au début du XXe siècle, la galaxie psy a explosé en un Big Bang irrésistible. La psychanalyse freudienne a ainsi accouché du meilleur et du pire, et reconnaît ses rejetons avec difficulté.
Humilité
Débordée de toutes parts par ses avatars irrespectueux, la psychanalyse traverse une crise majeure. Chassée de certaines universités, réduite à la portion congrue dans les médias qui s'extasient en revanche sans jugeote sur chaque nouvelle thérapie gadget qui déboule dans le marché des soins de l'âme, sabordée par des conflits internes d'allure médiévale, la psychanalyse standard est en grand péril. Finie l'hégémonie sur toute la culture, la psychiatrie, l'anthropologie et l'ensemble des sciences humaines. C'est dommage et en même temps salutaire. Il n'est plus question pour les analystes de pérorer sur un ton sans appel, de prétendre détenir un savoir définitif sur la condition humaine et ses souffrances. Une cure d'humilité s'est imposée à la psychanalyse. Saura-t-elle rejaillir ?
Grandeur
Pourtant, l'expérience psychanalytique a quelque chose d'incomparable. D'un sujet à l'autre, elle ne peut pas être comparée. À ce titre, elle reste un des rares espaces indomptés, une des dernières aventures sans Guide du Routard incorporé, un des ultimes souffles de liberté non formelle, un des dernières expériences qui s'emploient à résister à la marchandisation du monde et au rouleau compresseur techno-scientifique.
Position
Notre position clinique est définie par ce GPS poétique : en ouverture sur les nouvelles percées psy, et en fidélité aux dinosaures freudiens ou lacaniens. Peu importe si ce chemin n'est pas bien cartographié, c'est encore plus savoureux et créateur.